Qui de mieux que nos collaborateurs pour nous représenter ? Ils font notre réussite mais aussi celle de nos clients. Ils méritent plus que personne d’être entendus !
Ce mois-ci, nous laissons la parole à Arthur Vitrant, conducteur super poids lourds chez Transports Girard depuis 2018. À la clé : une interview passionnante !
- Quelles sont les missions d’un conducteur super poids lourds ?
Arthur Vitrant : Ma mission principale est de prendre en charge de la marchandise chez les fournisseurs puis de la livrer dans les meilleurs délais aux clients. Évidemment, ce n’est pas si simple, car l’état du camion, comme des palettes, doit être régulièrement vérifié. À chaque passage, des documents doivent aussi être récupérés et remplis avec soin. Ils sont essentiels, notamment en cas de litige.
Le tout, en respectant évidemment le code de la route des poids lourds et la Réglementation Sociale Européenne qui régit les temps de pause et de travail des conducteurs.
Par ailleurs, j’ai aussi un rôle « commercial ». Quotidiennement, je livre de nombreux clients. Je représente directement l’entreprise et suis garant de son image. Le relationnel prend une place importante dans notre quotidien.
- Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?
A.V : Chez les Transports Girard, nous avons la chance d’avoir notre tournée de livraison à l’avance. Le matin je connais donc déjà le premier client à livrer et l’itinéraire que je vais emprunter. Un gain de temps considérable pour nous !
Après avoir vérifié l’état général de mon tracteur et de ma remorque, j’insère ma carte conducteur (qui enregistre mon temps de conduite et m’indique mes pauses) et je peux commencer ma journée. Je livre les marchandises client par client en prenant en considération leurs spécificités et au bout de 4h30 de conduite ou de 6h de temps de travail, je dois prendre une pause.
Je peux ensuite continuer mes livraisons. Une fois ma tournée terminée, j’appelle la direction pour faire un point sur les chargements à effectuer.
En fin de journée, je rentre au dépôt pour déposer mes lettres de voiture qui vont permettre la facturation. Il ne me reste plus qu’à garer mon véhicule, vérifier son état et retirer ma carte conducteur.
- Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
A.V : Ce que j’aime dans mon métier, c’est la diversité des marchandises transportées. Elles doivent être arrimées de façon différente en fonction de leurs spécificités et je dois m’adapter à chaque chargement. C’est très varié.
J’apprécie aussi, la diversité des régions que je traverse et des lieux que je dois livrer (usine, ferme, port, aéroport, zoo). J’ai pû visiter des lieux où je n’aurais jamais pu rentrer en temps normal !
J’aime la sensation de liberté que je ressens quand je fais des longs trajets et j’aime devoir répondre en autonomie aux problèmes que je peux rencontrer quand je suis à 400km du dépôt.
Mais ce que j’aime par dessus tout c’est mon cadre de travail : la reconnaissance que mes patrons me portent et la relation que j’ai avec eux et mes collègues. Certains d’entre eux sont même devenus mes amis. Ce n’est pas dans toutes les sociétés qu’on peut en dire autant !
- Depuis quand travaillez-vous chez Transports Girard ?
A.V : Je suis chez Transports Girard depuis février 2018, bientôt 6 ans et j’ai l’impression que c’était hier. Les journées passent beaucoup plus vite quand on est dans une entreprise bien structurée et que notre métier nous plait.
- Quel a été votre parcours au sein de l’entreprise ?
A.V : J’ai débuté en tant que chauffeur de porteur avec le permis C. Un permis, obtenu à titre professionnel, financé par le FONGECIF. Sans expérience, j’ai eu la chance de trouver une société qui m’accorde sa confiance. En 2021, j’ai ensuite obtenu mon permis CE que j’ai financé avec le CPF et mon directeur m’a attribué un ensemble. Depuis, je suis chauffeur de semi-remorques.
- Pourquoi avez-vous choisi le monde du transport ?
A.V : Être chauffeur poids lourds n’était pas vraiment une vocation pour moi même si j’ai toujours aimé conduire. J’ai eu mon permis voiture à 18 ans et mon permis moto à 19 ans. J’ai toujours été impressionné par les chauffeurs quand ils conduisaient et manoeuvraient des véhicules imposants. J’ai toujours eu du respect pour eux. Dans mon ancien travail, j’étais enfermé toute la journée dans le même bâtiment, j’ai été attiré par ce métier qui m’apporte tout l’inverse.
- Que pensez-vous de la digitalisation dans le transport ?
A.V : Je pense que c’est une bonne chose, à une époque où l’écologie est un point important dans nos vies. Il y a souvent beaucoup plus de papier que nécessaire pour faire une livraison.
- Des projets prévus ?
A.V : Je compte continuer à me perfectionner dans le poste que j’occupe actuellement, mais aussi me former à la logistique pour aider mes directeurs dans la gestion de l’entrepôt de stockage qu’ils ont ouvert récemment. Par la suite, j’aimerais également suivre une formation en gestion pour accéder à un poste de bureau afin de gérer les tournées.
- Un petit mot pour la fin ?
A.V : Pour conclure, je souhaiterais dire que toutes les journées ne se passent pas bien, ce n’est pas toujours tout rose, il nous arrive des galères. Nous travaillons un grand nombre d’heures dans le mois, de plus, conduire un poids lourd est de plus en plus difficile à cause des aménagements de voirie inadaptés et des interdictions poids lourds qui fleurissent partout. Les automobilistes peuvent aussi être individualistes et ne pas faire attention aux transporteurs qui les entourent.
Malgré cela, c’est un métier épanouissant et valorisant et j’encourage ceux qui souhaiteraient devenir chauffeur poids lourd à sauter le pas. En trouvant le type de transport qui correspond à vos envies et une société qui respecte et valorise ses chauffeurs. C’est un métier incroyable, hors du commun mais tellement plaisant et gratifiant.
Merci à Arthur Vitrant pour son témoignage !